Les patients en cours de chimiothérapie présentent un risque important de grippe grave (14-20% d’hospitalisation, 10% de mortalité) et d’infections invasives à pneumocoques. Il existe donc des recommandations vaccinales spécifiques à leur situation vis-à-vis de ces pathologies.  Les vaccins utilisés contre la grippe et les pneumocoques étant des vaccins inertes, il n’y a pas de risque particulier à vacciner des patients immunodéprimés. Le seul risque par rapport à la population générale étant une moindre efficacité, d’où l’intérêt de vacciner aussi l’entourage pour la grippe.

Il existe également des recommandations spécifiques en cas de splénectomie et de greffe de cellule souches hématopoïétiques (non abordées ici)

Idéalement dès le diagnostic de pathologie tumorale, avant le début de la chimiothérapie. Si ça n’a pas pu être possible, il n’y a pas de consensus sur le moment idéal pour vacciner. On peut par exemple réaliser les vaccins justes avant une cure de chimiothérapie, avant que le patient ne soit en aplasie.

Vaccins pneumocoques Primovaccination optimisée : on commence par une dose de vaccin conjugué (PREVENAR 13®) puis une dose de vaccin non conjugué 23-valent (PNEUMOVAX®) au moins 2 mois après.

Vaccin grippe Une dose de vaccin quadrivalent (ex : Fluarix tetra®, Influvac tetra®, ou Vaxigrip tetra®) à partir d’octobre. Par ailleurs, sur avis d’experts : une réinjection est recommandée si l’épidémie arrive plus d’un mois après l’injection initiale chez les patients vaccinés tôt et encore sous traitement par chimiothérapie.

Les vaccins vivants (ROR, Varicelle, Zona, Fièvre jaune…) restent contre indiqués jusqu’à 6 mois après la chimiothérapie.

Un rappel dTpCa est préconisé chez tous les patients après la fin de la chimiothérapie (après un délai d’au moins 3 mois en cas de tumeur solide et d’au moins 6 mois en cas d’hémopathie)

Haut Conseil de Santé Publique – Vaccinations des personnes immunodéprimées ou aspléniques – Recommandations – Décembre 2014